Diagnostic du forage de Lunay-Mazangé (inspection caméra, micro-moulinet, diagraphie et prélèvement sélectif)

Article de La Nouvelle République publié le 26/01/2018:

Mercredi, le forage des Dardouilles a fait l’objet d’une inspection par une équipe de spécialistes. A l’aide de caméras, le puits a été minutieusement scruté et observé, sur 110 m de forage afin d’évaluer son entretien. Le dernier état des lieux avait eu lieu en 2010. Évidemment, les autres vérifications concernant la qualité de l’eau ont lieu régulièrement et sont assurées par l’ARS (*). Pour glisser la caméra dans les 46 cm de tube en acier, il a fallu extraire une des pompes à eau avec l’aide d’une grue. La caméra a été descendue doucement et a trouvé l’eau à partir de 64 m de profondeur.
Cette eau pure, filtrée naturellement par le sable et les graviers, s’infiltre dans les tubes en acier par un système de crépines, puis les pompes la remontent dans une immense cuve fixée à 55 m au-dessus du sol dans le château d’eau. Cette cuve contient en moyenne 500 m3 de réserve, soit la consommation d’une journée pour les deux villages de Lunay et Mazangé, desservis en eau. Mais la réserve peut aller jusqu’à 1.050 m3 par jour si besoin pour alimenter en cas de nécessité, les jours de grosse chaleur par exemple ou en sécurité d’approvisionnement, pour dépanner Villiers, Thoré, Montoire… 100 km de réseaux sont rattachés à ce forage.
Diagnostic et entretien Sandrine Laffeta, ingénieure hydrologue à la société Dupuet, explique : « Ce puits date de 1968. Sur les 110 m de forage, 101,50 m sont actuellement exploitables en raison des dépôts. Le but de cet examen avec caméra est de faire un état des lieux du forage pour identifier les arrivées d’eau, établir un diagnostic et anticiper les travaux d’entretien si nécessaire. Les éléments récupérés sont précieux et l’aspect technique va servir à pérenniser le forage. Un micro-moulinet nous sert à trouver où sont les arrivées d’eau. On fait également un prélèvement sélectif de l’eau dans le forage pour en analyser certains composants chimiques. Une diagraphie, à l’aide de sondes, mesure les paramètres hydrologiques et géologiques. »
Jacques Colas, président du syndicat d’eau des deux communes, précise : « Tout l’ensemble, forage et ouvrage, est sécurisé et sous surveillance constante, surtout en alerte Vigipirate, des alarmes reliées au centre de sécurité veillent sur le site. La compagnie des eaux, la Saur, assure la gestion, la maintenance, la production et la distribution de l’eau. »
(*) ARS : agence régionale de santé.